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Table ronde avec la CPAM
avec les Dr A Loez et A Chavalle
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Du bon usage des hypolipémiants:
Hypercholestérolémie:
comment concilier
objectifs de maîtrise de dépenses de santé et intérêt de nos patients? |
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A) Introduction (Dr Liagre, médecin chef
de la CPAM CALAIS): Qui rappelle les objectifs de santé
actuels
et la nécessité d’obtenir des résultats pour sauver le système actuel de
soins. |
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B) Rappel des recommandations actuelles
concernant l’hypercholestérolémie
( Dr Chavalle, médecin conseil de la CPAM
Boulogne sur mer)
Les questions que se posent vos
patients
►
Docteur, j’ai peur d’avoir du cholestérol !
►Mon
bilan est-il normal ?
►Qu’allez-vous me donner comme
médicaments ?
►Je
vais devoir faire des prises de sang tout le temps ? |
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Le dépistage
Le dépistage d’une dyslipidémie repose sur
l ’EAL (exploration d’une anomalie lipidique), qui détermine les
concentrations de cholestérol total, triglycérides, HDL-cholestérol et LDL
cholestérol.
Tous les adultes doivent être dépistés mais
il n’est pas justifié de répéter ce bilan, lorsqu ’il est normal.
En cas
d’anomalie, celle-ci doit être confirmée. |
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Les objectifs
Cinq niveaux « cibles » de LDL-cholestérol
définissent l’intervention thérapeutique.
Ces objectifs
ont été déterminés en fonction de l’état vasculaire du patient et du nombre
des facteurs de risque cardiovasculaires associés.
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LDL-cholestérol
« cible »
►Pas
de facteur de risque : LDL < 2,2 g/l
►1
facteur de risque : LDL < 1,9 g/l
►
2 facteurs de risque : LDL < 1,6 g/l
►
³
3 facteurs de risque : LDL < 1,3 g/l
►
Patient à haut risque
cardiovasculaire : LDL < 1g/l |
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Facteurs de risque
►Age
- homme de 50 ans ou plus
- femme de 60 ans ou plus
►Antécédents
familiaux de maladie coronaire précoce
Infarctus du myocarde ou mort subite
avant 55 ans chez le père ou chez un parent du 1er degré de sexe
masculin.
Infarctus du myocarde ou mort subite
avant 65 ans chez la mère ou chez un parent du 1er degré de sexe féminin.
►Tabagisme
actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans
►Hypertension
artérielle permanente traitée ou non
►Diabète
de type 2 traité ou non
►HDL-
cholestérol < 0,40 g/l (1,0 mmol/I) quel que soit le sexe |
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Facteur protecteur
•HDL-cholestérol
> 0,60 g/l (1,5 mmol/l) :
soustraire alors
« un risque » au score de niveau de risque
Exemple : une femme de 60 ans ayant une
concentration de HDL-cholestérol égale à 0,70 g/l
(1,8 mmol/l), est considérée comme sans
facteur de risque. |
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Patients à haut risque cardiovasculaire - LDL cible inférieur à 1g/l (1) |
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►les
patients ayant des antécédents
►de
maladie coronaire avérée (angor stable et instable, revascularisation, IDM.
IDM silencieux documenté).
►de
maladie vasculaire avérée (accident vasculaire cérébral ischémique,
artériopathie périphérique à partir du stade II).
►Les
patients ayant un risque > 20% de faire un événement coronarien dans les 10
ans (risque calculé à partir d ’une équation de risque
►Les
patients ayant un diabète de type 2, sans antécédent vasculaire mais ayant
un haut risque cardiovasculaire défini par
►une
atteinte rénale - protéinurie > 300 mg/24h
- ou clairance de la créatinine <
60 ml/min.
►ou
au moins deux des facteurs de risque suivants :
►
Antécédents familiaux de maladie coronaire précoce
►
Âge - homme de 50 ans ou plus
- femme de 60 ans ou plus
►
Tabagisme actuel ou arrêté depuis moins de 3 ans
►
Hypertension artérielle permanente traitée ou non
►
HDL-cholestérol < 0,40 g/l (1,0 mmol/l) quel que soit le sexe
►
Micro albuminurie (> 30 mg/24 heures) |
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Le régime
►La
prescription d’hypolipidémies n’est pas justifiée chez de nombreux patients
ayant un risque cardiovasculaire faible. Le traitement diététique est la
base de la prise en charge de ces patients. Après le régime, refaire une
exploration d’une anomalie lipidique permet de :
►confirmer la dyslipidémie
►prouver
au patient l’efficacité du régime |
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La thérapeutique
►Quand
une thérapeutique médicamenteuse est indiquée, il s’agit le plus souvent
d’une statine, sauf dans les 3 circonstances suivantes :
►
intolérance aux statines ;
►LDL-cholestérol
< 1g/l associé à des triglycérides élevés et un HDL-cholestérol bas ;
►hypertriglycéridémie
sévère isolée (TG > 4g/l)
►Le
traitement hypolipémiant débute habituellement par les posologies les plus
faibles en prévention primaire.
►En
l’absence d’évaluation suffisante, l’utilisation de fortes doses, voire de
combinaisons thérapeutiques, est à discuter au cas par cas. Elle ne doit pas
se faire au détriment d ’une bonne tolérance et d ’une bonne observance du
traitement. |
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Surveillance
►La
surveillance de l’efficacité et de la tolérance se fait entre 1 et 3 mois
après le début du traitement.
►La
prise en charge des dyslipidémies doit être associée à celle des autres
facteurs de risque cardiovasculaires. |
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C) CAS CLINIQUES :
Conduites pratiques à partir de cas cliniques
Discussion animée par les
DocteursAnne LOEZ médecin conseil de la CPAM de CALAIS, et Alain CHAVALLE
médecin
conseil de la CPAM Boulogne sur mer)
Les compte rendus des discussions sont basées
sur les recommandations ou sur la conduite semblant la plus logique à
l’heure actuelle. |
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►
Robert, 55 ans, non fumeur, sportif ayant une bonne hygiène de vie, sans
antécédents personnels ni familiaux, examen clinique sans anomalie, TA
135/70, décide de faire un bilan biologique systématique.
Le bilan montre une glycémie à jeun à
1,01g/l
Des triglycérides à 1,27g/l
Un cholestérol total à 3,03g/l , Avec LDL à
2,30 et HDL à 0,52
►CAT ?
c Régime
après enquête alimentaire
c
Prescription régime + statine
c
Prescription régime + fibrate
c
Autre
Après régime seul bien suivi pendant 3 mois
, (Essentiellement diminution fromage et graisses cuites), Un nouveau bilan
est prescrit et montre : cholestérol total à 2,87g/l LDL à 1,87 et HDL à
0,53g/l
►CAT ?
c
Poursuite régime alimentaire et nouveau contrôle dans 2 mois
c
Prescription régime + statine
c
Prescription régime + fibrate
c
Autre |
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Commentaires :
Dans
un premier temps régime après enquête alimentaire
Ensuite
poursuite du régime ( objectifs atteints ) Normalement pas de contrôle
rapide puisque les objectifs sont atteints
Par
prudence re-contrôler au bout de quelques mois.
On
insiste sur le fait que sur le taux de cholestérol total 2 /3 en moyenne est
endogène 1/3 est exogène et donc susceptible de diminuer grâce au régime.
Dans la région la proportion de cholestérol exogène est peut-être plus
importante ( pain beurré fromage le soir par exemple), le régime bien
expliqué et l’adhésion du patient sont donc d’ autant plus importants |
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►
Odette, 71 ans, 3 enfants, antécédents hystérectomie, cholécystectomie, pas
d’autres antécédents personnels ou familiaux significatifs, examen clinique
satisfaisant TA 140/80.
Suivie pour hypercholestérolémie depuis
l’age de 50 ans , sous FENOFIBRATE depuis cette époque.
Le dernier contrôle biologique montre une
glycémie 0,99g/l,
TG à 0,8g/l Chol à
2,20g/l , HDL à 0,61 et LDL à 1,47
►CAT ?
c
Poursuite fibrate
c
Arrêt fibrate passage à statine
c
Arrêt fibrate compte tenu de l’âge c
Autre
►Odette
poursuit son traitement sans changement et présente deux mois plus tard un
infarctus du myocarde.
►CAT ?
c
Poursuite fibrate
c
Arrêt fibrate passage à statine
c
Arrêt fibrate et surveillance EAL c
Autre |
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Commentaires:
Dans
l’absolu l’arrêt du fibrate qui n’a pas pour le fénofibrate fait ses preuves
en matière de morbi-mortalité semble indiqué.
la survenue par la suite d’un
infarctus entraîne la mise sous statine.
On notera que les
recommandations actuelles concernent l’instauration de nouveaux traitements,
les anciens traitements ne sont pas concernés et chacun peut remettre en
cause les anciens traitements au cas par cas s’il le juge opportun. |
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►
Nadine, 35 ans, deux enfants sous ADEPAL depuis 4 ans, Ne fume plus
depuis 5 ans ,1m 56, 85 Kgs, TA 120/70, Pas d’antécédents familiaux en
dehors d’un Père dyslipidémique traité par statine.
Consulte pour asthénie, céphalées,
constipation.
Quel bilan envisagez-vous sachant qu’elle
n’en a pas eu depuis 5 ans ?
Elle revient ensuite avec les résultats d’un
bilan biologique, on y relève une glycémie à 0,99g/l , triglycérides à
0,80g/l , cholestérol total à 2,67g/l , LDL à 1,92 g/l, que
préconisez-vous ? |
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Commentaires :
prévoir au moins dosage d’une EAL, ne pas oublier la TSH, à
noter que lors d’une hypothyroïdie le traitement par statine peut favoriser
une rhabdomyolyse (certains patients sont plus sujets que d’autre à une
augmentation rapide des CPK et à une éventuelle rhabdomyolyse) ;
Le bilan ensuite s’il n’est
pas « normal » LDL supérieur à 1,60g/l ne nécessite pas de traitement
médicamenteux (LDL inférieur à 2,20g /l).
En effet l’obésité et les antécédents familiaux d’hypercholestérolémie ne
sont pas à considérer comme des facteurs de risque . Donc régime seul. |
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►
Eliane, 40 ans, aux antécédents cardiovasculaires familiaux chargés
accidents précoces chez son père et un oncle, TA 125/75, Tabagique 15cig/
jour, hypercholestérolémie ancienne négligée.
Personnalité assez complexe ayant déjà été
bilantée à deux reprises pour hémiparésie gauche et suivie dans l’immédiat
pour algodystrophie.
A déjà bénéficié d’un traitement par
PRAVASTATINE, puis ATORVASTATINE arrêtés tous les deux d’elle-même pour
intolérance à noter que même à 40mg de ces statines le bilan n’était pas aux
objectifs.
N’a plus aucun traitement depuis plus de
six mois.
Le bilan montre une glycémie à 1g/l,
triglycérides à 1,04/l, cholestérol à 3,84g/l , LDL 2,94 HDL 0,69.
►CAT ?
c
Régime seul compte tenu intolérance statine c
Régime + fibrate
c
Régime + statine (ROSUVASTATINE ?) c
Autre |
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Commentaires :
cas un peu "tordu" compte tenu du profil particulier de la patiente, mais on
peut estimer qu’il est dans un premier temps logique de choisir une
troisième statine (ROSUVASTATINE), et voir la tolérance qui peut être
différente en fonction des sujets pour certaines statines.
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►
Julienne ,59 ans, pas d’antécédents personnels ni familiaux, Ne fume
pas, pas de diabète connu, TA 130/80.
Prend depuis 1996, 40 mg de FLUVASTATINE car
selon elle son cholestérol était élevé.Elle n’a plus les copies des bilans
de l’époque. Bilan actuel : glycémie à jeun 0,99g/l, Triglycérides
1,00g/l, Cholestérol 2,01g/l avec HDL à 0,80 et LDL à 1,05
►CAT ?
c
Poursuite traitement actuel efficace et bien toléré
c
Diminution traitement et bilan bio à distance pour voir
c
Arrêt traitement et bilan bio à distance pour voir
c
Autre |
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Commentaires:
cette patiente n’a pas de facteur de risques, elle a même un HDL«
Protecteur » n’ayant pas connaissance des bilans qui ont amené la prise
d’un traitement, et les indications étant différentes à l’époque on peut
tenter dans un premier temps de baisser la dose de moitié de contrôler deux
mois après et voir ensuite s’il est possible d’arrêter ce traitement
peut-être non indiqué.
Il est toutefois rappelé que
les consignes actuelles ne concernent que les instaurations de traitements. |
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►
Gilbert 52 ans, tabagique, 30cig/jour, Antécédents familiaux
maternels (infarctus à l’âge de 61 ans),
HTA traitée équilibré par association
IEC-Diurétique, Traité pour hypercholestérolémie par SIMVASTATINE 20mg/jour.
Le bilan récent montre un cholestérol total à 2,01g/l , LDL à 1,38 et HDL à
0,35 , glycémie à jeun à 1,22g/l
►CAT ?
c
Régime + augmentation dosage SIMVASTATINE
c
Régime + fibrate
c
Régime + autre statine c
Autre
►L’option
augmentation de la SIMVASTATINE à 40mg est retenue, Revu deux mois plus
tard, la biologie est quasiment identique, Gilbert ayant demandé lors du
renouvellement de lui fournir du 20mg comme auparavant en raisons de
myalgies qui se sont d’ailleurs rapidement améliorées après retour à la
posologie antérieure.
►CAT ?
c
Régime + autre statine c
Régime + fibrate
c
Régime + même statine et EZETROL c
Autre |
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Commentaires :
l’objectif est un LDL inférieur à 1g /l chez ce patient à risques (tabac,
HTA, antécédents familiaux, HDL inférieur à 0,40) à noter nécessité de
surveiller , d’autre éventuels facteurs de risques à venir (glycémie
limite),
Les rappels diététiques et
l’augmentation de la SIMVASTATINE semblent logiques.
L’intolérance à l’
augmentation des dose de SIMVASTATINE nous laisse deux options soit changer
de statine en commençant par les doses les plus faibles et en augmentant les
doses si nécessaires ensuite en fonction de bilans biologiques rapprochés ,
Soit associer SIMVASTATINE 20 mg et EZETROL,
Compte tenu des connaissances
actuelles en matière de morbi-mortalité, il semble actuellement préférable
d’essayer dans un premier temps le changement de STATINE. |
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►
Maurice 79 ans, aux antécédents de chirurgie pour adénocarcinome
prostatique, suivi pour dyslipidémie avec notion d’accident vasculaire
cérébral en 1992, Dyslipidémie équilibrée sous PRAVASTATINE 20mg.
Revient de cure thermale où il voit le même
médecin depuis de nombreuses années et lui signale des myalgies.
Le médecin thermal met en cause la
PRAVASTATINE et le met à la place sous EZETROL, les myalgies ont disparu le
patient se sent bien.
►CAT ?
c
Poursuite EZETROL
c
Arrêt tout traitement et bilan bio à distance pour voir
c
Essai autre traitement hypolipémiant
c
Autre |
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Commentaires :
la logique actuelle nous incite plutôt à arrêter l’EZETROL seul qui n’a
actuellement d’AMM qu’en association.
Et d’essayer une autre STATINE avec suivi clinique et biologique rapproché.
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